.
.
Le terme waswas est utilisé dans les cultures arabo-musulmanes pour désigner des doutes, des idées inacceptables, des obsessions intolérables liés à la religion musulmane. En effet leur survenue réveille de fortes émotions désagréables, insupportables (peur, angoisse, tristesse ). Cela peut se traduire par un doute obsessionnel extrêmement perturbant. Nous verrons par la suite que le terme englobe des réalités pourtant différentes. Dans cet article nous allons essayer d’y voir plus clair, de comprendre les causes et aider à se débarrasser des waswas.
Lorsqu’on étudie les sources, le terme waswas ne désigne pas une pathologie ou une maladie. Il fait allusion aux insufflations sataniques, à des suggestions du diable pour conduire à faire le mal. On utilise parfois la traduction chuchotement. Par conséquent, les waswas ne concernent pas que les croyants et les croyantes en souffrance mais bien tous les êtres humains …
Malgré la clarté des versets du Coran, les waswas désignent couramment un trouble, une maladie qu’on pense bien connaitre … Ce floue sémantique n’est pas lié au hasard et n’est pas sans poser de problème. Si nous considérons que le waswas sont au centre et la cause du trouble qui porte le même nom alors cela conditionne la posture et la façon de gérer.
Beaucoup de prédicateurs et coachs en tous genre donnent des conseils pour aider les personnes à se débarrasser des waswas. Les conseils sont victimes du même floue, de la même confusion. On ne gère pas un trouble de la même façon que l’on gère les suggestions d’un diable qui veut notre perte, qui nous invite à faire le mal.
Trop de religieux invitent ouvertement à combattre les insufflations du chaytan et à s’arrêter d’avoir de mauvaise idées et stopper les mauvaises pensées liées à la religion. Or les personnes souffrantes ne font que cela depuis des mois et c’est l’une des causes principales de leur enfoncement dans le trouble. Leur confirmer et parfois les culpabiliser ne fait que les enfoncer d’avantage dans le désespoir et la dépression.
Et si le problème n’était pas le waswas mais ce que cela réveille chez la personne, ce que cela révèle ?
De nombreuses personnalités religieuses veulent aider les personnes qui souffrent de ce trouble mais sans le vouloir les maintiennent dans une mauvaise gestion du problème.
En réalité ce qui pose problème ce n’est pas le waswas lui même mais ce qu’il déclenche. Cela veut dire que si on se focalise sur eux, on fait très certainement fausse piste. Le combat frontal amène un épuisement psychique et émotionnel qui enfonce dans la maladie et ramène toutes sortes de complications.
Selon la religion musulmane, tout croyant est sujet aux insufflations sataniques. Pourtant seules certaines personnes angoissées sont bousculées, déboussolées ou paralysées par elles.
Si l’on considère que le problème vient des suggestions du diable alors cela sous entend directement que le croyant victime de waswas n’est pas au clair dans sa croyance, n’est pas au clair dans son attirance pour les mauvaises choses, qu’il n’est pas au clair dans sa foi… Par conséquent, qu’il est un croyant faible, un mauvais musulman.
Or c’est loin d’être le cas, ces personnes sont au contraire terrifiée par l’idée de commettre le péchés en question ou d’apostasier sans le vouloir. Ces personnes ont une peur maladive de périr en enfer malgré tous leurs efforts et leur volonté.
Si ce n’est pas le waswas qui pose problème alors c’est certainement une sensibilité, une vulnérabilité particulière. Une vulnérabilité qui expliquerait l’emballement, l’amplification, la réaction disproportionnée et souvent irrationnelle. Chez ces personnes, le waswas déclenche avalanche de pensées et la montée subite de l’anxiété.
Ce genre de suggestions dont nous parlons sont en réalité présentent chez tous les êtres humains… Cela va dans le sens de la définition classique, non ”pathologisante”, du waswas. En effet des études montrent que la population générale (sans troubles psychopathologiques), une proportion importante de personnes ont des idées du type écraser un enfant au bord d’un passage piéton, des idées sexuelles scandaleuses devant une autre personne, des idées de se couper la gorge devant un couteau …
Chez ces personnes sans trouble, cela traverse l’esprit, cela suscite parfois l’incompréhension ou même une émotion négative mais sans aucun emballement anxieux.
Ce qui va distinguer une personne qui va se retrouver en souffrance et une personne qui ne sera pas en souffrance suite à ce genre d’idée scandaleuse c’est avant tout la présence ou non d’un trouble anxieux. Les convictions religieuses peuvent alimenter, orienter l’impact d’une pensée intrusive.
Par exemple, l’idée choquante mentionnée plus haut de se couper la gorge à la vue d’un couteau prend une autre dimension lorsqu’on a la croyance que le suicide est un péché grave qui mène à l’enfer. Ce n’est pas l’idée qui provoque la cascade émotionnelle. C’est plutôt l’amplification, la dramatisation provoquée par la présence du trouble anxieux. Ils a des millions d’autres musulmans, tout aussi croyants, qui auront l’esprit effleuré par la même idée dans les mêmes circonstances sans le même impact émotionnel
Il s’agit de troubles très handicapants mais qui se soigne bien. Ceci à condition de prendre une succession de bonnes décisions, de bonnes habitudes et d’arrêter de tâtonner ou de tourner en rond.
Il faut arrêter de multiplier les avis et la recherche de réassurance extérieure à soi, notamment chez des personnes en apparence pleines de certitudes.
Rechercher un rappel qui va nous rassurer, une sourate qui va nous apaiser sans chercher le cœur du problème.
Lorsque l’on souffre d’un doute pathologique il est normal de trouver de la réassurance chez les personnes sur d’elle même, qui affirment des choses sans doute, sans nuance.
Vous allez vite vous rendre compte que les certitudes des uns sont différentes de celles des autres alors qu’ils prétendent avoir les même sources de certitudes divines ou prophétiques. Il y a juste ce ton et cette posture affichée qui semble rassurer mais combien de temps ?
Au final le risque est d’entretenir une relation de dépendance dans la relation d’aide. Comme il s’agit de certitudes, quand la personne replonge dans l’angoisse, alors il faut remettre quelque chose en question. Comme on ne peut pas remettre en question des choses présentées préalablement comme des certitudes. Alors, trop souvent, c’est la personne souffrante qui est gentiment accablée, culpabilisée …
En réalité, il n’y a pas de réassurance plus efficace que celle trouvée au fond de soi. Il n’y a pas de meilleure compréhension que celle qu’on aura construite soi même. Ceci à l’aide de vrais spécialistes dans leurs domaines respectifs: des spécialistes qui visent votre autonomisation face à ces angoisses.
Les waswas révèlent un trouble anxieux, anxio-dépressif ou un trouble obsessionnel compulsif … Des troubles universels qui obéissent à des lois. Lorsqu’on est croyant, nous croyons que les lois du fonctionnement de l’être humain ont été crées par le Créateur de l’univers, le Créateur des lois de la physique, le Créateur des lois de la chimie, de la biologie, les lois du fonctionnement psychologique (normal ou pathologique) … Sauf miracle, aucun être humain ne peut se soustraire à ses lois.
Ces troubles tournent toujours autours du danger de perdre, de corrompre, d’anéantir ce que nous avons de plus cher. Par conséquent il normal que les troubles anxieux du croyant sincère tourne autour de la religion, de l’interdit (haram), de l’apostasie ect...
Ces troubles sont traités efficacement et naturellement notamment dans le cadre d’une approche scientifique de la psychologie. C’est à dire l’approche émotionnelle cognitive et comportementale ( TCC ou TECC). Il s’agit de la meilleure et plus rapide voie pour se débarrasser des waswas. Ce genre de thérapie est en cohérence et complémentaire de plusieurs enseignements prophétiques (à condition de les comprendre)
Il y a beaucoup d’acteurs qui parle de psychologie , islam et psychologie. Beaucoup trop de subjectivité et de tâtonnement théorique et pratique. Je conseille de ne pas trainer puisque ce genre de trouble a tendance à s’aggraver et a provoquer des complications psychologiques, organiques et relationnelles.
Lorsqu’on est dans un état de vulnérabilité il n’est pas facile d’être lucide pour choisir son spécialiste. On veut s’accrocher à la moindre lueur d’espoir. Plus la lueur brille plus cela nous attire. Plus on nous annonce la promesse d’une guérisons radicale et rapide plus cela nous intéresse à tout prix. Cela conduit ces personnes à se ruiner dans tous les sens.
C’est pour cela que beaucoup de pays protègent un peu les personnes en situation de vulnérabilité en protégeant certains titres. Le titre de psychologue clinicien est protégé en France, en Belgique, en Suisse, au Canada. La France et la Suisse protège le titre de psychothérapeute.
Avec internet et la mondialisation il est difficile de s’y retrouver !
psychothérapeute
Les contenus des waswas tournent assez souvent autour de l’interdit religieux ou le blasphème dogmatique.
Le fait de consulter un psychologue musulman qui connait de l’intérieur la culture musulmane peut rassurer.
ARTICLE EN COURS DE REDACTION
Il sera amélioré et enrichit au fur et à mesure.
Exemple concret de personnes que j’ai accompagné avec succès vers la sortie des “waswas”
Des jeunes hommes doutant de leur hétérosexualité.
Ou des patients souffrants d’idées obsédantes et perturbantes sur leur sortie de l’islam. Ceci à cause de pensées scandaleuses, blasphématoires portant sur le dogme ou la pratique.
N’hésitez pas à m’envoyer un message via le formulaire pour que je développe un aspect ou un exemple particulier ICI
Ou encore des hommes et femmes ayants des “weswes” au sujet de leur propreté intimes (Instinja ou autre). D’autres doutes insupportables portes sur la validité ou non de la prière.
Ou encore des pensées inacceptables d’avoir corrompu de façon irréversible quelque chose de précieux à cause d’un comportement haram (illicite pour le musulman)
Les séances de psychothérapie auprès d’un psychologue diplômé d’État donnent souvent lieu à un remboursement par les mutuelles santé (Sur présentation de la facture)
Laissez votre e-mail ci dessous pour recevoir la futur vidéo sur le sujet